Réglementation

« Gamping » et réglementation en hôtellerie de plein-air

Le terme de « Gamping » a récemment fait son apparition dans le secteur du tourisme. Mais que se cache-t-il derrière cette appellation ? Quelles sont les possibilités offertes par cette activité mais également quelles en sont les limites ?

Gamping et réglementation en hôtellerie de plein-air

Le mot « Gamping » est un néologisme créé récemment par Joseph Léopold, il s’agit tout simplement de l’association des mots « Garden » (jardin) et « camping ». Mais cette pratique n’est pas récente, elle revêtait précédemment le nom de « camping à la ferme » devenu aujourd’hui plus une thématique de camping, souvent portée par les labels, qu’une forme réglementaire. A quoi correspond alors cette dénomination ? Point sur la réglementation HPA.

Il existe réglementairement parlant uniquement 2 façons de créer un hébergement de plein-air, lequel pourra revêtir 4 formes avec chacune ses particularités. Dans tous les cas, il sera impératif de se rapprocher au préalable du service urbanisme de sa commune pour connaître les possibilités du PLU pour la création d’une activité de camping sur une parcelle.

1 – Le camping déclaré :

C’est la forme la plus simple de camping. Il se crée via une déclaration en Mairie et ne peut accueillir que 6 emplacements ou 20 campeurs maximum. Il est obligatoire d’y proposer a minima un point d’eau, un wc, un lavabo et éventuellement une douche avec eau chaude. Cette forme de camping ne peut accueillir que des tentes, caravanes et camping-cars mais en aucun cas elle ne peut proposer des hébergements (mobil-home, chalets, etc.).  Ces campings ne peuvent pas bénéficier du classement en étoiles. Elle est par ailleurs interdite dans les zones urbanisées.
Cette forme de camping est encore communément appelée « camping à la ferme » car elle était historiquement souvent localisée dans des exploitations agricoles. Le terme de « gamping » correspond aujourd’hui à cette forme de camping.

2 – L’Aire Naturelle de Camping :

Les aires naturelles de camping sont des terrains de camping nécessitant un permis d’aménager. Ces terrains sont limités à 30 emplacements sur 1 hectare et ne peuvent être exploités plus de 6 mois par an. Leurs emplacements ne doivent pas être individuellement raccordés en eau et assainissement. Tout comme les campings déclarés, il est possible d’y accueillir des tentes, caravanes et camping-cars mais il est interdit d’y implanter des mobil-homes ou des chalets. L’obtention d’un classement dédié à cette forme de camping est impérative et définit les critères à respecter pour la création d’une ANC.

3 – Le camping aménagé :

Il s’agit des campings les plus couramment observés. Ils nécessitent un permis d’aménager et peuvent accueillir tentes, caravanes et camping-cars mais également des résidences mobiles de loisir (mobil-homes) ou des hébergements légers de loisir (chalets). Pour les HLL, leur nombre est en revanche limité à 35 jusqu’à 175 emplacements, puis 20% au-delà. Le nombre d’emplacements n’est limité que par leur permis d’aménager (avec une tolérance de 10%), en cas d’extension il sera nécessaire de le renouveler. Ces campings peuvent se classer de 1 à 5 étoiles, ce qui leur permettra par ailleurs de bénéficier de la TVA à taux réduit.

4 – Le Parc Résidentiel de Loisirs :

Tout comme le camping déclaré, cette forme d’hébergement de plein-air nécessite un permis d’aménager et peut accueillir tout type d’hébergement, mais il ne sera pas limité par le nombre de HLL. Il peut également être classé de 1 à 5 étoiles s’il fonctionne sous la forme d’une gestion hôtelière (contrairement aux PRL à cession de parcelle).

Le camping dans son sens large revêt donc différentes formes avec chacune ses règles et possibilités. Il sera donc important de bien anticiper ces particularités avant de créer, reprendre ou développer un hébergement de plein-air. Dans tous les cas, il est impératif de déclarer une de ces activités pour accueillir du public et en aucun cas il ne sera possible d’implanter des hébergements, mobil-home ou autre, dans son jardin. L’activité de « gamping » devra donc respecter ces règles essentielles pour garantir une activité en conformité.

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